Pour cette deuxième journée de la Semaine de l’environnement, ce mardi, la Somapresse (la société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo) s’est rendue dans les locaux du collège de M’gombani, à Mamoudzou, où une centaine d’élèves ont pu assister à des présentations sur les enjeux environnementaux. Parmi elles, plusieurs ont été faites par des collégiens et lycéens.
Ce mardi marquait le jour de la Semaine de l’environnement dédié aux scolaires. L’événement organisé depuis trois ans par la Somapresse afin de précéder la remise des Trophées de l’Environnement a ravi les élèves présents au collège de M’gombani, dans la commune de Mamoudzou. La journée s’est articulée sur la place de la jeunesse dans la préservation de l’environnement. Et quoi de mieux pour en parler que les enfants. Deux éco-délégués du collège de Koungou et deux autres du lycée des Lumières, à Mamoudzou, sont venus présenter les projets sur lesquels ils ont travaillé, accompagné par l’inspecteur pédagogique régional de Sciences et Vie de la Terre, Philippe Vandecasteele, et de leurs professeurs Camille Buquet et Alexis Schoone. Parmi eux, il y a le projet plasma pour analyser la teneur en micro-plastique dans l’eau, ateliers sur la mer durant la Fête de la Science, plantations au sein du lycée… Les initiatives ne manquent pas. “On a aussi fait de la sensibilisation pour que les élèves apportent leurs vêtements et jouets usagés au lieu de les jeter”, décrit l’éco-déléguée du lycée des Lumières.
Ils ont aussi abordé leur manière de sensibiliser leurs camarades. “Moi je les motive avec des jeux, je pense que c’est plus facile de faire passer le message quand c’est ludique”, estime Fatima, éco-déléguée au collège de Koungou. “Moi je les alerte davantage sur les conséquences. Par exemple, je leur explique que le plastique jeté dans l’eau finit mangé par les poissons. Sauf qu’on mange les poissons ensuite, donc on mange du plastique alors que c’est mauvais pour la santé”, développe Zaidine. L’assemblée qui les écoute est également composée d’éco-délégués du collège de M’gombani, qui ne manquent pas de participer aux échanges avec enthousiasme. “Moi je pense qu’il faudrait donner des amendes”, avance l’un. “Quand je vois un camarade jeter un déchet par terre, je lui dit de le ramasser, et sinon je le fais moi-même”, enchaîne un autre. “On est ravis quand les élèves s’engagent”, commente Chérif Tahri, principal du collège de Passamaïnty venu prendre part à la présentation.
“Sans un bon environnement, on ne vivra pas”
L’après-midi, c’était au tour du conseil municipal des jeunes de Mamoudzou de venir présenter ses projets environnementaux. Issus des lycées des Lumières et de Younoussa Bamana, les représentants de l’instance, dont le jeune maire Kamil-Eddine Tany Ali, ont donné un aperçu de Dago La Urahafu, un concours de ramassage de déchets intervillages à Mamoudzou, qui sera discuté au prochain conseil municipal des jeunes. Une démarche importante pour le jeune premier édile : “Sans un bon environnement, on ne vivra pas.” Ils ont également animé un quizz endiablé sur l’environnement, qui a soulevé les rires, les cris de joie et les applaudissements des jeunes présents dans l’amphithéâtre du collège. Un enthousiasme qui donne espoir quant à l’implication de la jeunesse sur ces questions. Elle s’est en tous cas illustrée tout au long de cette journée de présentations (voir encadré) par sa perspicacité et sa concentration. “Il faudrait consommer moins d’électricité, car elle est produite avec du gasoil à Mayotte. Il ne faut pas polluer pour rien”, évoque comme idée un élève de sixième, illustrant la rigueur des connaissances et de la réflexion du public. Un constat encourageant pour le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, venu dire un mot aux jeunes pour cette journée dédiée à l’environnement : “C’est vous l’avenir de Mayotte”.
Marine Gachet
Des présentations diverses et variées
Les élèves ont eu droit à des conférences sur divers sujets environnementaux. Philippe Vandecasteele, l’inspecteur pédagogique régional de Sciences et Vie de la Terre, leur a expliqué l’importance de la sensibilisation et de l’implication des jeunes. “On pourrait par exemple distinguer les jeunes les plus engagés à travers un prix”, lance-t-il comme idée. Le Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) est également intervenu pour présenter la déchetterie de Malamani et les déchets qu’on peut y apporter. L’après-midi, après la visite du recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, et ses mots d’encouragement, les Eaux de Mayotte ont présenté leur rôle et les différents cycles de l’eau, à savoir celui naturel avant de parler du traitement. Nabiib Mze Boinaidi, fondateur de l’entreprise Maji Mewou, qui commercialise différentes solutions de filtrage de l’eau du robinet, a fait un exposé sur l’impact de la pollution plastique sur le milieu marin. Enfin, Emma Velez, animatrice pédagogique au sein du Parc naturel marin de Mayotte, a présenté le rôle du parc, les milieux et espèces qu’il protège.
Marine Gachet